colonie croisée

Que se passe-t-il lorsqu'une colonie est croisée ?

Le croisement avec une autre race peut donner dans un premier temps un résultat intéressant, une colonie plus productive par exemple; ceci est à mettre sur le compte du phénomène d'hétérosis (vigueur des hybrides) présent au cours de la première génération de croisement (F1). Cet hétérosis disparaît ensuite pour laisser la place à des colonies finalement moins intéressantes que les colonies parentales (par exemple, plus agressives, moins productives). C'est pour cette raison que l'on déconseille aux apiculteurs de travailler avec des croisements (sauf des F1). Dans certaines conditions très strictes, les croisements entre races peuvent être poursuivis au-delà de la F1 et accompagnés de sélection intense. Cette technique n'est pas à la portée de tout apiculteur : il a fallu au frère ADAM, " père " de l'abeille Buckfast, des dizaines d'années pour arriver à un bon résultat ! Dans la pratique de terrain, chacun utilise une race de son choix, sans coordination régionale. On assiste alors à des croisements " anarchiques " conduisant à une population d'abeilles abâtardies, mais aussi à la disparition de la race indigène : la tendance actuelle conduit donc à la disparition de l'abeille noire et à une diminution de la biodiversité. Les apiculteurs qui utilisent une race étrangère contribuent donc à la diminution de la biodiversité et s'inscrivent dans le même courant que l'agriculture actuelle, intensive et peu respectueuse de l'environnement

https://www.mellifica.be/fr/abeille-noire/genetique/